Aujourd’hui, c’est mon anniversaire de mariage. Mon époux et moi fêtons cette année nos noces de coquelicots, c’est-à-dire huit ans de mariage. Au printemps 2010, nous avons surpris beaucoup de monde en annonçant notre union (très) imminente. C’est le 10 juillet que nous avons échangés nos « oui je le veux » dans une célébration des plus simples, suivie d’une réception « à la bonne franquette » entourés de nos familles proches et de quelques amis.
Comme nous sommes tous les deux de grands voyageurs (et l’étions déjà à l’époque), on pourrait penser que notre lune de miel ait eu lieu dans un endroit lointain et paradisiaque. Un voyage en sac-à-dos à Hawaii, peut-être? Ou encore, une croisière sur la mer méditerranée? Pourquoi pas un safari en Afrique centrale?
Eh non, pour notre voyage de noces, nous avons plutôt mis le cap vers la très exotique ville de… Trois-Rivières! En fait, c’était même pas à Trois-Rivières même, mais à Bécancour, qui se trouve en « banlieue » de Trois-Rivières. Il faut dire que, du haut de nos vingt ans d’alors, c’était tout ce que notre portefeuille d’étudiants nous permettait. Qu’à cela ne tienne, nous avions réservé un séjour dans une auberge et prévu des activités toutes plus exaltantes les unes que les autres. Ou pas, à vous d’en juger.
Autre détail à mentionner à propos de notre voyage de noces (et non le moindre!), c’est que nous n’étions pas seuls lors de cette escapade. Nous étions accompagnés de mes parents qui, eux, célébraient leurs trente ans de couple cette année-là. Eh oui, c’était une lune de miel chaperonnée. En fait, la véritable raison était qu’aucun de nous deux ne possédait de voiture, ni même de permis de conduire. Donc nos déplacements étaient assez restreints. Prendre un autobus vers Québec aurait pu être une option, si on n’y était pas déjà allés deux fois dans les années précédentes.
Quand on y pense, c’est un peu comme si on avait été avaient utilisé un service de covoiturage. Mais au lieu de donner rendez-vous à un inconnu au terminus d’autobus ou à la station-service du coin, nous sommes partis tous ensemble de la maison familiale. Et c’était gratuit aussi, ce qui nous permettait de dépenser notre maigre budget ailleurs que sur le transport. Évidemment, une fois sur place, nous n’avons pas passé toute la fin de semaine avec mes parents. Ma mère avait même pris soin de préciser à l’employée que nous voulions des chambres éloignées l’une de l’autre : « Mettez-nous pas un à côté de l’autre là, c’est leur voyage de noces! ».
En chemin, nous nous sommes d’abord arrêtés à Drummundville pour vivre l’aventure du parcours d’hébertisme Arbre en arbre, question de mettre nos habiletés physiques (et mon vertige) à l’épreuve, avant de reprendre la route jusqu’à Bécancour. Une fois rendus sur place, nous avons profité des installations de l’auberge comme la piscine et le restaurant gastronomique, ce qui faisait changement du buffet froid servi le jour du mariage. Une visite au Centre de la biodiversité du Québec était également au programme, parce que quoi de plus palpitant pendant sa lune de miel que de découvrir la faune et la flore locale? Nous avons entre autres pu y contempler l’aquarium des loutres, animaux que j’adore, et faire un petit tour à travers les sentiers d’observation. Finalement, une petite séance de massage au spa a terminé en beauté notre « voyage » de noces.
Est-ce que cette escapade de quelques jours au Centre-du-Québec, accompagnés de mes parents, représente la quintessence de mon voyage de noces idéal? Bien sûr que non (#SorryNotSorry maman et papa). Cela dit, mon mari et moi ne faisons jamais les choses comme les autres. Cette histoire n’y fait donc pas exception. Et comme nous n’avons pas besoin d’une telle occasion pour s’offrir des voyages de rêve, nous ne sommes pas à plaindre à ce niveau-là. Les huit dernières années en sont d’ailleurs remplies d’exemples éloquents.
Aujourd’hui, je célèbre nos huit ans de mariage, nos onze ans d’amour et de grande complicité, nos multiples voyages passés et tous ceux à venir.
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