La semaine dernière, vous avez pu lire le texte Une histoire de pâtes (Quoi manger en Italie, partie 1) écrit par Danny Lake-Giguère, mon nouveau collaborateur. Évidemment, lorsqu’on ajoute la mention « partie 1 » dans le titre d’un article, c’est généralement suivi d’une partie 2. N’ayez crainte, ça viendra. Parce que c’est bien beau les pâtes, mais la gastronomie italienne a tellement plus à offrir!
Juste avant de replonger dans l’univers gourmand de ce pays, je vous raconte une petite anecdote, à titre d’intermède. Un peu comme un entracte au milieu d’un spectacle de théâtre ou d’humour. Par définition, un entracte, c’est court, alors je vais faire ça vite.
Je m’inspire aujourd’hui du célèbre film de Noël Miracle sur la 34e rue, tout en restant dans la thématique italienne des dernières semaines. Le miracle en question m’est arrivé personnellement et ça s’est passé devant témoins. C’était au moment où mes parents sont venus me rendre visite pendant mon séjour de plusieurs mois à Bologne. Nous avions alors visité la ville ensemble, de même que Florence, Rome et le Vatican, où se situe l’action principale de cette histoire.
Mes parents sont atterris environs deux semaines après notre arrivée, soit quelques jours seulement après que mon mari et moi ayons trouvé notre appartement à Bologne, au terme d’extensives recherches, non sans séquelle. En effet, le tendon de mon genou droit n’avait apparemment pas apprécié tous les kilomètres à pieds foulés en un temps record et il me l’a fait savoir par la suite en décrétant un mandat de grève général illimité. C’est donc en boitant et munie d’une canne que je suis allée accueillir papà è mamma à l’aéroport Léonard-de-Vinci de Fiumicino.
Après avoir visité les principaux attraits du centre historique de Rome, en m’arrêtant ici et là pour reposer ma jambe (lire ici; manger de la gelato), nous nous sommes dirigés vers le plus petit pays du monde. Nous avons d’abord franchi les très colorés gardes suisses veillant sur les portes de l’État de la cité du Vatican dans le but d’y suivre un tour guidé par une historienne de l’art.

Tout au long de la journée, je réussissais à maintenir la cadence du groupe malgré mon handicap du moment. Bon, on va se le dire, une visite touristique guidée (dont la majorité des participants sont des retraités), ça n’a pas exactement un rythme effréné, mais ce jour-là ça faisait plutôt mon affaire.
Après avoir survolé les presque infinis Musées de Vatican, s’être cassé le cou dans la Chapelle Sixtine pour admirer pleinement la fresque de Michel-Ange au plafond et avoir marché dans la plus grande église du monde, la Basilique Saint-Pierre, c’est sur la Piazza San Pietro que c’est terminé notre tour. C’est à ce moment-là que je me suis rendu compte que cette surdose de christianisme avait fait son œuvre sur moi. J’ai alors réalisé que je n’avais plus besoin de ma canne car je n’éprouve plus aucune douleur à la jambe! J’avais bénéficié de l’expérience VIP de la visite au Saint-Siège, guérison miraculeuse inclue! C’est vraiment ce qu’on appelle un forfait tout compris. Vous êtes possiblement sceptiques. Je le serais aussi à votre place.
Est-ce que la juridiction des miracles papaux s’étend à tout le territoire du Vatican? Ou alors, serait-ce la quantité déraisonnable de gelato ingérée qui m’aurait procuré les nutriments nécessaires à mon rétablissement soudain? Quoi qu’il en soit, au final, je suis entrée au Vatican blessée et j’en suis ressortie indemne quelques heures plus tard à peine. Ça ne m’en prend pas plus pour proclamer avoir été miraculée. Parce qu’une simple coïncidence, ça serait pas mal moins intéressant.
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