Mon temps des fêtes d’expatriée

Comme certains d’entre vous le savent, j’ai habité en Italie pendant une demi-année, en 2012-2013. J’accompagnais mon mari qui faisait un séjour d’étude à l’Université de Bologne dans le cadre de sa maîtrise. De mon côté, j’avais terminé les études et j’occupais un poste à temps plein au sein de la fonction publique. Quand l’opportunité s’est présentée, je n’ai pas hésité une seconde à l’accompagner. Je ne voulais pas manquer cette chance de vivre à l’étranger. Et pas n’importe où, en Italie alias Paradis-sur-Terre. Encore mieux! J’ai donc quitté mon emploi pour aller faire la dolce vita. Je pense que, à ce jour, je ne réalise pas encore tout à fait à quel point c’était merveilleux.

Notre séjour s’étendait de septembre à février, ce qui implique que nous avons dû passer le temps des fêtes loin de nos proches. Ça, c’était un peu moins merveilleux comme concept. Pour éviter de s’ennuyer tout seuls à Noël et au jour de l’An et question de vivre un peu la frénésie des fêtes, nous avions planifié une quantité invraisemblable d’activités et de déplacements en un temps record.

Nous avons d’abord invité notre ami David, qui était quant à lui en échange étudiant du côté de Rome, à venir passer quelques jours chez nous. Il est arrivé à la gare de Bologne le 20 décembre alors que nous l’attendions impatiemment sur le quai pour commencer notre temps des fêtes. Nous lui avons d’abord fait visiter notre ville avant de quitter pour une escapade de quelques jours dans la magnifique région de la Toscane. De retour chez nous, nous sommes partis magasiner chacun de notre côté pour un échange de cadeau, puis, nous avons cuisiné ensemble notre souper de Noël en écoutant 23 décembre de Beau Dommage. Notre repas du 24 était composé d’un canard (en remplacement de la traditionnelle dinde) avec gratin dauphinois et pour desserts: sucre à la crème et Panetone au gelato. J’avais, pour l’occasion, redoublé d’effort dans la décoration de notre appartement. Mini sapin de Noël (ou plutôt mini conifère quelconque de Noël), vrais bas suspendus au mur en guise de bas de Noel et guirlande sur la corde à linge constituaient notre décor des fêtes. Comme on dit, on fait avec ce qu’on a.

Le 25 décembre, notre ami est reparti à Rome pour accueillir sa famille qui venait le rejoindre pour la suite des festivités. De notre côté, nous avons quitté Bologne pour visiter San Marino, un petit pays à l’intérieur de l’Italie. Ce temps des fêtes qui avait bien commencé était sur le point de se gâcher légèrement. Notre nuitée à l’auberge jeunesse fût écourtée par la présence de punaises de lits enthousiastes de réveillonner avec nous. Ce sentiment n’étant pas réciproque, nous avons cherché à en aviser un employé, mais en sortant de notre chambre, nous avons trouvé l’auberge déserte. Aucun employé n’était en poste en cette soirée de Noël. Après avoir minutieusement inspecté chacun de nos vêtements à la lueur d’une flashlight pour s’assurer de ne rapporter aucune bestiole comme souvenir de San Marino, nous avons passé la nuit dans la salle commune, couchés sur les bancs en bois n’offrant aucun niveau de confort à boire du thé pour pallier au manque de chauffage. D’après moi, cette nuit-là se classe dans le top du palmarès des mauvaises nuits de Noël, un peu après mettre un enfant au monde dans une étable.

Le lendemain matin, après avoir mangé notre déjeuner (reçu gratuitement comme dédommagement) nous avons traversé la rue pour nous installer dans l’établissement 4 étoiles qui faisait face à l’auberge. C’est depuis notre nouvelle chambre sans punaise que j’ai pu rejoindre ma famille via Skype afin de procéder à notre échange de cadeaux 2.0. Plus tôt durant notre séjour, nous avions reçu la visite de mes parents, puis, de la mère de mon conjoint. J’en avais alors profité pour envoyer des cadeaux à ma famille par l’entremise de la valise de ma belle-mère. J’ai donc pu voir leurs réactions en direct, comme si j’y étais, ou presque.

De retour à Bologne, nous avons reçus un couple d’amis, qui habitait temporairement à Paris, pour fêter ensemble l’arrivée du nouvel an autour d’un bon repas. Le 1er janvier, nous avons démarré l’année 2013 du bon pied avec un petit voyage en train. Premier arrêt, la ville de Konstanz en Allemagne, tout près de la frontière suisse, où nous avons séjourné quelques jours chez une amie de la famille. Elle nous a gentiment fait visiter son coin de pays et invité à souper chez ses parents qui avaient cuisiné de délicieux schnitzels. Puis, nous avons poursuivi notre périple en Autriche: magasinage au marché de Noël et visite du Zoo Alpin à Innsbruck, visionnement du Bye Bye 2012 (avec quelques jours de retard) dans un café de Salzburg et visite du fameux château de Schönbrunn à Vienne, résidence de Sissi L’impératrice classée au Patrimoine mondial de l’Unesco. Cette visite éclair en Autriche nous a aussi permis d’ajouter un ingrédient important à la magie des fêtes qui nous avait manqué lors de notre Noël italien: de la neige.

C’est ce qui a mis fin à mon temps des fêtes d’expatriée. Un Noël à trois, un décompte du jour de l’An avec 6 heures d’avance et un total de quatre pays foulés en deux semaines. Parce que s’il existe une chose qui peut potentiellement rivaliser avec un temps des fêtes entourés de ma famille et tous mes amis, c’est bien le voyage.

Joyeuses Fêtes à tous, où que vous soyez. 

Noël à Florence, Italie
Sapin de Noël à Florence – Italie

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